

- Au Moyen-Âge, elle était appelée herba benedicta, « herbe bénite », en référence aux merveilleuses propriétés médicinales qu'on attribuait à la benoîte commune, puis par assimilation herbe de saint Benoît, un saint à l'origine de l'ordre des Bénédictins, invoqué contre les brûlures et pour faire échec au démon
- L'épithète spécifique urbanum, « de la ville », est curieuse, car la plante se plaît davantage en lisière des bois qu'au bord des trottoirs. Peut-être abondait-elle dans la ville d'Uppsala, où résidait le naturaliste Carl von Linné qui la nomma ainsi

et aussi en...
- Arabe حشيشة المبارك المدينية
- Azerbaïdjanais (Azerbaïdjan) Şəhər çınqılotu
- Bosniaque (Bosnie-Herzégovine) Ҡыҫыр сәскә
- Bulgare (Bulgarie) Градско омайниче
- Chypriote (Chypre) Mapgoll
- Danois (Danemark) Feber-Nellikerod
- Ethiopien (Ethiopie) Maamõõl
- Finlandais (Finlande) Kyläkellukka
- Grenadin (Grenade) Machall coille
- Hongrois (Hongrie) Gyömbérgyökér
- Iranien (Iran) علف مبارک
- Israëlien (Israël) גיאון היערות
- Koweïtien (Koweït) Lesbenigys an koos
- Letton (Lettonie) Pilsētas bitene
- Lituanien (Lituanie) Geltonoji žiognagė
- Macédonien (Macédoine) Зајачко стапало
- Mandarin (Chine) 歐亞路邊青
- Polonais (Pologne) Kuklik pospolity
- Roumain (Roumanie) Cerențel
- Russe (Russie) Гравилат городской
- Salvadorien (Salvador) Nejlikrot
- Serbie (Serbe) Зечија стопа
- Seychellois (Seychelles) Nelletruohtas
- Slovaque (Slovaquie) Kuklík mestský
- Surinamais (Suriname) nelletruohtas
- Suèdois (Suède) nejlikrot
- Tchèque (Tchéquie) Kuklík městský
- Turc (Turquie) Su karanfili
- Ukrainien (Ukraine) Гравілат міський
- kazakh (Kazakhstan) Қала гравилаты
A savoir
La Benoîte commune, souvent ignorée, s'avère être une plante aux multiples facettes. On lui attribue la capacité de remplacer le houblon dans la fabrication de la bière, apportant une douce harmonie au goût et prévenant l'amertume. On la trouve fréquemment près des décharges, où elle prolifère dans des conditions parfois difficiles.
Dans l'ancienne médecine, la Benoîte occupait une place de choix. Sa réputation de plante « saine » lui valait d'être utilisée comme astringent, vulnéraire ou fébrifuge. Cette plante tire son nom de la présence d'eugénol dans sa racine, un composé que l'on retrouve également dans le girofle. Ses noms populaires, comme « herbe de la Saint Benoît » ou « herbe à la fièvre », témoignent de son histoire médicinale. De plus, avant l'apparition de ses fleurs, les jeunes feuilles peuvent agrémenter délicieusement les salades.
Photos

Propriétés médicinales

- anesthésiante
- antidiarrhéique
- antihémorragique
- antiseptique
- astringente
- calmante
- fébrifuge
- sédatives
- vulneraire
- aphte
- diarrhée
- engelure
- fièvre
- hémorragie
- hémorroïde
- insuffisance veineuse
- jambes lourdes
- mal d'estomac
- mal de dents
- mal de gorge
- rhumatisme
- Connue pour ses vertus astringentes qui resserrent les muqueuses, la benoîte est donc utilisée contre les diarrhées légères et les douleurs gastriques. On y a également recours contre les hémorragies, les insuffisances veineuses, les hémorroïdes, les jambes lourdes.
- Comme le clou de girofle, cette plante est particulièrement conseillée pour traiter les problèmes dentaires.
En cuisine...

- Les très jeunes feuilles au printemps peuvent être ajoutées aux salades mais elles deviennent rapidement trop riches en tanins et trop astringentes
- On peut en faire un vin et utiliser ses racines adventives pour aromatiser des sauces
- Elles parfument les sauces qui accompagnent viandes et poissons, les légumes et aromatisent des boissons telles que de la bière ou du vin. Mises à macérer dans du vin rouge avec un zeste d’orange, elles créent un apéritif délicieux.
- Les petites racines de benoîte qui sont autour de l’épais rhizome s’utilisent comme condiment au même titre que le clou de girofle.